Avocats, l’inéluctable facturation au forfait

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Écrit par David Minucci, édité le 22 mai 2023

Deux sujets passionnent vos clients lorsqu’ils parcourent votre site web : votre capacité à les aider et vos honoraires. Ces derniers étant libres, le client angoisse jusqu’au chargement de la page pour se rendre compte qu’il n’aura cette information qu’au moment du premier rendez-vous.

Le principe : la facturation forfaitaire

L’avocat devrait par principe facturer son client au forfait. Cela fait partie des habitudes de tout à chacun. C’est une source de confiance par la transparence et de sécurité. La facturation au temps passé est à la fois non familière et opaque. Elle met le client dans une position d’insécurité. Le tarif devient une surprise qui risque fort d’en devenir une mauvaise.


C’est pour ces raisons que de nombreux avocats ont déjà sautés le pas, mais seulement à moitié. En effet, les honoraires de l’avocat sont en général communiqués à la suite du premier rendez-vous. La convention d’honoraires reprenant un forfait. C’est un premier pas, mais il faudra faire le second : communiquer le tarif avant le premier rendez-vous.

Une impossibilité d’afficher ses tarifs

Parce que chaque situation est unique, il est compliqué ne serais-ce que d’estimer le montant des honoraires. L’avocat est un artisan qui fait du sur-mesure et non un industriel du prêt à porter.


Sauf qu’aujourd’hui, il existe les applications web qui vont vous aider à collecter des informations sur le client, sa situation et son problème. Grâce à des hypothèses pré-renseignées, vous allez lui permettre d’aboutir à une solution et à un tarif. Une solution sans tarif n’en est pas une, sauf si c’est gratuit.


L’intérêt d’avoir recourt aux applications est double :

– Dans un premier temps et tout au long du questionnaire, vous allez aider votre futur client à matérialiser sa demande pour déboucher sur une solution, la vôtre. Le client dispose d’une information instantanée, ce qui le rassure sur votre capacité à l’aider et augmente la qualité perçue du service. Vous êtes déjà entrain de lui apporter des réponses.


– Dans un second temps, vous lui indiquez un tarif avec des facilités de paiement au besoin. Ce qui le rassure sur sa capacité financière et fige mentalement la somme qu’il aura à payer. Aucune mauvaise surprise de ce côté. Le tarif est transparent et applicable à tous. En connaissant le montant de vos honoraires, le prospect peut jauger de la pertinence d’une action.

Au final, tout le monde est gagnant : le client est renseigné avant le premier rendez-vous et vous avez en main les éléments pour être plus efficace lors de votre rencontre.

L’exception : la facturation horaire

La facturation horaire n’est cependant pas à bannir. Elle doit être appliquées dés lors que la solution juridique est inconnue. Cela nécessitant des recherches avancées, il est évident que la masse de travail n’est pas quantifiable. Une facturation au temps passé est alors jusifiée et le client le comprendra. Mais ayez en tête qu’il s’agit là d’une exception rare, qui ne doit pas être la règle au sein de votre office.


De même, l’idée qu’une facturation au temps passé est en faveur du client est une illusion. C’est vous qui déterminez votre taux horaire et le temps consacré. Le client n’a aucun moyen de contrôle. Au final vous lui facturez ce que vous voulez tout en le laissant dans l’incertitude. C’est ce type de relation déséquilibrée qui est source d’insatisfaction.

L’honoraire de résultat

Certainement amené à se développer dans le futur, cet honoraire est très bien perçu par le public, parce qu’il est en corrélation direct avec le résultat obtenu. En France, il ne peut pas être utilisé seul, cependant il équivaut à une facturation au forfait, puisque le client peut déterminer le montant des honoraires.

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