Le « Brand Squatting » entre confrères : Où se situe l’éthique professionnelle ?
Une pratique s’intensifie dans le monde juridique : le « brand squatting ».
Qu’est-ce que c’est ?
Il s’agit pour un cabinet d’avocats de cibler délibérément le nom de ses confrères dans Google Ads. Le nom du confrère, par exemple « Martin avocats » n’apparaît pas dans l’annonce, cependant le nom du cabinet fait partie des mots-clés ciblés.
Concrètement ?
L’un de tes clients te cherche sur Google, il va taper : « Martin Avocats ».
En 1er résultat, se trouvera le cabinet « Bernard Avocats » qui paie de la publicité Google Ads pour apparaître juste avant le site de « Martin Avocats ».
L’objectif ?
Induire les clients en erreur en apparaissant avant son confrère et donc capter une partie de sa clientèle.
Cette stratégie peut être perçue comme astucieuse par certains, mais elle soulève également des préoccupations majeures quant à l’éthique et aux valeurs intrinsèques de la profession d’avocat.
La faute à qui ?
Se retrancher derrière un prestataire est-il une justification suffisante ? Peut-on arguer que c’est simplement une pratique courante dans le marketing moderne, ou devrions-nous nous attendre à des standards plus élevés dans le secteur juridique, qui repose si fortement sur la confiance et l’intégrité ?
La question est ouverte : le « brand squatting » est-il en accord avec les valeurs de la profession d’avocat ? Ou est-ce une dérive qui mérite une réflexion profonde et une réglementation ?
Que dit Google ?
Pour Google aucun problème à partir du moment où le nom du cabinet « Martin Avocat » n’apparaît pas dans l’annonce de « Bernard Avocats ».